Rosier bourbon, semi grimpant, parfumé, remontant.
Ici on lui demande d’habiller la façade du garage.
Hybride de Bourbon obtenu en 1876 par Armand Garçon, commercialisé en 1881 par Jules Margottin, rosiériste à Bourg-la-Reine.
« Fanny Rebecca Pereire était la femme d’un célèbre économiste et homme politique Isaac Pereire, et accessoirement sa nièce. » (source Roseraie Guillot)
Les noms de baptême des roses anciennes ont souvent des histoires extraordinaires, et c’est le cas pour cette belle rose.
«Le scandale de Madame Isaac Péreire.
Tous les amateurs de Roses Anciennes connaissent une Bourbon sous le nom de ‘Madame Isaac Pereire’. Cette rose est célèbre pour la beauté de la fleur et peut être plus encore pour son parfum. Bien que datant de 1880, elle est toujours commercialisée partout dans le monde, elle le fut sous ce nom et attribuée à Margottin fils, une double imposture ! En effet, à Londres un prix fut donné en 1882 à une rose nouvelle ‘Madame Isaac Pereire’ attribuée à Jules Margottin, dit Margottin fils, rosiériste de Bourg-la-Reine. Ce prix fit scandale ! Voici ce qu’écrit alors la Société centrale d’Horticulture de Rouen : « Dans cette exposition organisée par la Société botanique d’Angleterre, nous remarquons, figurant sous le nom de ‘Mme Isaac Pereire’ une Rose grande et bien faite, couleur rose foncé, connue des amateurs sous un autre nom. M. Garçon, l’heureux et habile semeur de Roses, l’avait obtenue de ses semis, elle avait été baptisée par lui du nom de ‘Le Bienheureux de La Salle (Ce fut si nos souvenirs sont fidèles, en 1876). Seul M. Garçon pourrait nous expliquer pourquoi sa rose a changé de nom en traversant la Manche, car nous savons qu’il est dans les usages et habitudes de la Société d’horticulture de Londres de décerner la récompense, non au présentateur, mais à l’obtenteur ; ce que nous avançons, nous pouvons le prouver…»
Extrait du blog Roses de Normandie.
Photo prise au Bois de Vost, en mai 2023.